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Photo du rédacteurPhilippe VINCENT

Nous avons besoins de résilience !



La résilience, concept des sciences psychologiques

Etudiée au 20ème siècle par de nombreux psychologues et psychanalystes, la résilience est médiatisée en France à la fin des années 90 par Boris Cyrulnik, au point de devenir un terme populaire utilisé dans de nombreux autres domaines.

Elle se définit en psychologie par la capacité d’adaptation d’une personne qui a subi un traumatisme. La personne continuant à se développer d’une manière différente qu’elle ne l’aurait fait avant le traumatisme.

Face à un traumatisme important (agression mettant en jeux sa vie), nous avons plusieurs façons de réagir : ressasser l’agression vécue seul(e) dans son coin ou y faire face, la partager et réduire son impact. La deuxième action, qui nécessite un effort important lors de la « mise scène », est celle qui nous permettra de reprendre positivement le cours de notre vie. C’est là que l’on parle de résilience : réussir à vivre et à se développer malgré l’adversité.


Quels sont nos réactions face à un traumatisme ?

Lorsque nous sommes confrontés à un traumatisme important, nous mettons en place des mécanismes de défenses internes comme :

  • Le clivage : partager son moi en une partie secrète et une partie acceptable.

  • La rêverie, l’humour : faire des rêves fous et de l’humour en refus du rôle de victime passive.

  • L’intellectualisation : généraliser la représentation de l’affect pour s’en détacher ou se distancer.

  • L’abstraction : négliger certains aspects ou caractéristiques du traumatisme pour n’en retenir que quelques-uns.

Ces différents mécanismes ont pour conséquence l’effacement et l’abstraction de l’acte traumatique ; ils nous permettent de continuer à vivre bon grès mal grès. Ce sont les seules échappatoires que nous avons trouvé face à une sollicitation intense de stress, mais ils ne permettent pas de continuer notre développement personnel de façon positive. Ils risquent de mettre en œuvre des effets dévastateurs dans notre vie de tous les jours, face à de futures sollicitations.


Comment être résilient ?

La résilience de chacun est déterminée par trois facteurs que sont l’individu, la famille, les liens sociaux. Si nous avons peu d’influence sur les deux premiers facteurs, nous disposons de toute la latitude possible pour abonder dans le troisième : participation à des groupes de paroles, organisation d’une communauté sociale, religieuse, investissement dans le sport, … La résilience passe par l’altérité.

Aller vers la résilience c’est choisir de partager l’évènement traumatique, d’en parler ; de façon à rester acteur et diminuer ainsi les effets négatifs.

« Le malheur n'est pas une destinée, rien n'est irrémédiablement inscrit, on peut toujours s'en sortir » (B. Cyrulnik)


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* : l’accompagnement en coaching ne se substitue pas une thérapie ou à une psychothérapie, mais peu vous accompagner dans une phase post-traumatique de reconstruction ou en parallèle d’une thérapie.


Ressources :

  • https://www.infirmiers.com/etudiants-en-ifsi/cours/cours-esi-resilience-nous-tue-pas.html

  • « Plongée dans l'univers de la résilience », Boris Cyrulnik

  • https://www.psychologies.com/Moi/Epreuves/Souffrance/Articles-et-Dossiers/Boris-Cyrulnik-le-penseur-de-la-resilience

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